vendredi 27 mars 2009

27 mars – discussions dans la file d’attente




Je fais pour une dernière fois la file le matin pour une place dans le camping pour le week-end. Avec ça nous allons atteindre notre quota de 14 jours – après il va falloir attendre 1 mois pour pouvoir faire une autre réservation avec le même nom ou la même plaque d’immatriculation. C’est une mesure pour éviter que des gens s’installent pour 6 mois en Floride pour pas cher, en roulotte, alors que plein d’autres aimeraient juste faire un peu de camping.

Tranches de vie dans la file d’attente :
- un couple de Chicago, les deux veufs, lui veut lui faire découvrir la vie en camping car. Il est allé dans une croisière en Alaska pour répandre les cendres de sa mère (selon ses dernières volontés). Seul hic : les cendres, envoyés par UPS (pour ne pas avoir de problèmes au douanes) arrivent 2 semaines après la fin de la croisière…et maintenant reposent toujours dans son appartement à Chicago…en attendant une autre croisière.
- un monsieur sympathique de 70 ans de Saint-Sauveur, près de Montréal, dont le fils habite à Tampa et qui passe 3 mois par hiver un peu partout en Floride. Il vient de faire un aller-retour à Montréal dans la même journée pour faire baisser de 600 ses assurances de voyage.
- un conseiller fiscal de 55 ans de Seattle qui fait régulièrement du ski au Canada et qui défend farouchement le système américain de santé. (alors que le monsieur de 70 ans défend le système public canadien; discussion relaxe, chacun reste sur ses positions). Paradoxalement, c’est le même conseiller fiscal qui nous informe plus tard dans la conversation qu’une des premières causes de faillite personnelle aux États Unis sont les soins médicaux (les gens ont des assurances tant qu'ils ont un bon emploi, mais s'ils perdent leur emploi, ils doivent parfois hypothéquer leur maison pour payer une opération par exemple). Pour apprendre enfin qu’ils ne sont pas en vacances, mais sont venus vivre ici quelques mois en attendant un transplant de poumons pour sa femme!!! Parce que la compagnie d’assurance refuse de le payer dans leur ville, car plus cher. À ne rien comprendre.



- un jeune qui fait des compétitions de natation et reste en camping quand c’est possible pour éviter de payer trop cher l’hôtel.
- et beaucoup de retraités et d’autres campeurs.
Morale de l’histoire, on ne sait jamais qui est notre voisin de camping ou de couchette sur une croisière et qu’est-ce qu’il est venu faire. Pourquoi il ne semble pas s’amuser comme tous les autres. Car à la première vue, tous semblent des gens heureux en vacances, juste un peu endormis aux petites heures du matin…comme moi.

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