mercredi 27 mai 2009

Madrid

Après tant de villes et villages tranquilles, d'une centaine de maisons seulement (nous étions en train de se demander où était passé tout le monde, car nous n’avions pas à qui demander la direction dans les villages…probablement tous faisaient leur siesta…), Madrid nous paraît trépidante. Nous arrivons vers 19 h 30, ce qui semble l’heure de pointe, mais avec les directions de Google map, on se débrouille très bien. L’hôtel est très bien situé, dans Plaza Santa Cruz, collée à la Plaza Mayor.


Nous prenons la chambre, après une légère hésitation (la réception est au 3e étage d’un immeuble, mais cela semble la norme pour plusieurs hostals : ils ont par exemple seulement 1 ou 2 étages d’un immeuble). Mais la chambre très correcte!

Nous faisons la grâce matinée et nous sommes contents de constater que la bouffe est meilleure. Comme c’est mercredi, nous avons la chance de voir le changement de la garde montée au palais royal.

Nous continuons pour voir le temple (cadeau de l’Egypte pour la participation de l’Espagne à la récupération du temple d’Abu-Simbel. Ensuite Place de l’Espagne (monument de Cervantes et statues de Don Quichote et Sancho Panza) et promenade dans les petites rues autour de la Plaza Puerta del moro. (vers 3 h, une petite sieste et on continue après 5 h).

Nous nous demandons aussi comment c’est en été, car un thermomètre montrait 32 degrés à 9. h 30. Nous nous félicitons d’avoir choisi avril et mai pour le voyage, car le matin l’air est frais et c’est très agréable de marcher sous le soleil. Une petite sieste dans le parc Bon repos et on est prêt pour une autre promenade.












Jeudi soir – la ville très animée, les jeunes sortent le jeudi, comme au Québec. Nous prenons un verre avec Oscar (le partenaire de squash de Mihai) dans le quartier Latina, dans la Plaza de la Puerta del Moro, les terrasses pleines à craquer. En fait les gens sortent toutes les soires.


Les gens prennent un verre entre amis, en grand groupe, 10, 12, tout le monde semble se connaître, sympa. Nous apprivoisons aussi la comida espagnole : nous apprenons d’Oscar que c’est mieux de prendre plusieurs tapas ou raciones plutôt qu’un menu ou de plats combinés; comme ça on fabrique son propre menu et il n’est pas du tout mal vu de prendre 2-3 plats type entrée et une salade à la table et de grignoter un peu de tout. C’est ce que nous faisons et, enfin, nous aimons ça!

Le lendemain, visite au palais Aranjuez – nous prenons le train. Joli, mais nous restons un peu sur notre appétit. Paysage assez désertique, il est donc difficile d’entretenir les jardins qui, malgré les efforts et les irrigations, sont un peu poussiéreuses et pas trop rafraîchissants (il faut dire que dehors il faisait près de 30 je crois…). Ici nous avons très bien mangé à un petit restaurant, Rotterdam.


dimanche 17 mai 2009

Avila et Escorial

Avila – très belle ville fortifiée, bien conservée (la muraille au complet); la visite des fortifications vaut vraiment la peine, car la ville est sur une colline et la vue sur la muraille, avec ses tourelles, est magnifique. (la plus belle vue selon nous est de la partie la plus basse de la muraille).


























Pour aller à l’Escorial, il faut prendre la route directe (non pas par l’autoroute). La vie est superbe, elle monte à 1500m et la vue sur les deux chaînes de montagnes (Guadarrama et une autre, dont j'oublie le nom...) est magnifique.


Escorial – monastère palais d’été royal – brrrr, énorme et très austère et froid, au sens figuré et propre (car on gèle, même s’il fait très beau et chaud dehors). On visite les appartements royaux, très petits et modestes. Philippe II va s’éteindre ici. La bibliothèque et les jardins sont très beaux, et la petite ville de villégiature qui s’est développée autour.

Nous mangeons très bien, sur la terrasse, à un joli resto italien situé dans une vieille maison.


Segovia

La ville et superbe, sur un fond de montagnes encore enneigées. Nous entrons dans la vieille ville sur des ruelles si étroites que nous sommes heureux de ne pas avoir une voiture plus grande.

Escorte de la police qui nous montre le chemin – car l’hôtel est sur une rue à circulation restreinte. Il n’est pas super, mais bien situé, à 50 m de la place centrale.

Après une petite sieste (nous commençons à prendre le rythme espagnol), une visite de soir, avec une vue superbe sur Alcazar au coucher du soleil.










Restos et terrasses

Jusqu’ici, déception totale pour la nourriture; comme on ne trouve pas des sandwiches mangeables (seulement quelques-unes unes tenues au chaud! Et pas du tout appétissants) – nous voulions célébrer les 6 mois de Filip dans un restaurant sur la place centrale, La Taurina.

Mauvaise idée, dorénavant nous allons éviter la place centrale.

Au menu : sopa castillana (un œuf, du pain et de la sauce tomate dans l’eau…aucun goût); Plat principal aussi mauvais, le poulet plein d’huile…et du porc…en fait des tranches d’une sorte de jambon dans une sauce douteuse… Et très cher en plus!!!

Nous nous ennuyons déjà des crêpes, sandwiches baguette et pâtisseries françaises…(car les croissants en Espagne n’ont rien à voir), et nous espérons trouver un moyen de s’alimenter dans le prochain mois. Enfin, comme le vin n’est pas cher, après 2 verres de vin nous oublions et nous rions de tout ça.

Encore une chose : les terrasses sont très belles…et vides! Alors que les gens restent debout, un verre à la main, devant une sorte de fenêtre ouverte qui sert de bar. Car sur la terrasse tout est 0.5 EUR plus cher. Mais ils ont l’air de bien s’amuser, c’est ce qui compte après tout.

















Le lendemain nous explorons la ville presque rue par rue, visite Alcazar (très joli, belle vue d’en haut), le Viaduc romain qui apportait de l’eau du rio Frio (nous allons jusqu’au bout, sur l’autre colline), les églises romanes, les petites rues piétonnières ou non.



Nous montons, nous descendons (car la ville est perchée sur une colline).

samedi 16 mai 2009

Burgos et Chateaux de Penafiel, Cuelar et Coca

On passe la frontière sans montrer aucun passeport, comme si on passait à un péage sur l’autoroute (sauf qu’au péage, on doit arrêter…).


Court arrêt à San Sebastian - le paysage ressemble un peu à la côte basque française, mais la ville est très différente : c’est une grande ville, beaucoup plus de monde, beaucoup de blocs appartements en banlieue, entre les collines. Promenade sur la falaise, au bord de la mer.

On passe ensuite par de défilé de Pancorbos.


En après-midi arrivée à Burgos; nous n’avions pas de réservation, mais nous suivons les indications vers le centre-ville et vers les hôtels, nous demandons dans 1 ou 2 places et nous trouvons un très chic 3 étoiles (tout en bois et marbres, comme dans une vieille maison). Filip décide que c’est ici qu’il va bien se tenir assis plus longtemps (à 6 mois pile).



























Visite de la cathédrale, patrimoine mondial Unesco. Comme c’est samedi, il y a plusieurs noces; les filles portent toutes de belles robes de soir (on voit d’ailleurs plusieurs magasins de robes de gala).



Nous faisons un long tour de ville. On commence aussi à entendre parler roumain, on est en Espagne (1 millions de roumains je crois).


Chateaux de Penafiel, Cuelar et Coca

Nous prenons des petites routes locales pour visiter les châteaux médiévaux – quelle bonne idée!


Penafiel, forteresse perchée sur une colline et une vieille plaza de torros très typique, en terre battue, les fenêtres des maisons fermées avec des panneaux en bois, très pittoresque.



Je me fais une première amie avec qui parler espagnol – une vieille dame qui revenait de l’église à qui je demande où peu-on trouver du pain (car nous avions faim) et qui me prend littéralement par la main et m’emmène d’un magasin général à l’autre, en me parlant tout le temps – à moi et à Filip. Finalement nous avons trouvé un kebab. Nous avons bien rigolé.


Château de Coca, en brique rose, très joli.








Ici nous rencontrons tout le village, car il y a un tournoi de…une sorte de pétanque avec des disques en métal, avec des coupes pour les gagnants et tout, la fête, quoi!









Nous parcourions une vaste région viticole (petit arrêt dans une bodega pour goûter et acheter un peu de vin moins cher. Le type nous fait visiter sa cave). Et nous faisons aussi une petite sieste tous les 3 dans une forêt de pins...sur une petite route en terre battue...









Pays basque (Euskadi)

MAGNIFIQUE! Tout un changement de paysage dès qu’on quitte « Les Landes » et on entre dans le pays basque français.


Tout est d’un vert incroyable (on ne l’appelle pas pour rien « Costa verde ou esmeralda »). Les belles grandes maisons basques, blanc et rouge, aux toits inclinés, dressées sur des falaises escarpées entrecoupées par des plages de sable, et les vagues sur les rochers…mmm...on ne se lasse pas de les regarder. Et, en toilede fond, les Pyrennées…

Une belle surprise pour nous ne savions pas grande chose sur ce coin. Nous avons compris aussi pourquoi tout est si vert…car il pleut…Quelques éclaircis nous ont permis de visiter la région et de faire de longues promenades à Biarritz, Bidart, St. Jean de Luz et l’arrière pays.

Bidart : nous habitons dans une très belle et élégante demeure basque, (Itsas Mendi – ici les maisons portent des noms), vue sur la mer et les montagnes; notre hôte, très sympa, nous reçoit royalement. (51 EUR, petit dej compris). On mange très bien aussi dans les restos du coin (une « dorade à l’espagnole » pour 2, à la plancha, avec de l’ail gratiné, excellent : pour ce qui me connaissent, je mange du poisson et il me plait en plus, avec de l’ail!!! Ça vous donne une idée).

Biarritz : joli et coquette; Napoléon III lui donne sa touche impériale lorsqu’il était amoureux d’Éugénie (qui était Espagnole) afin qu’ils soient plus proche de l’Espagne.


Depuis, des belles maisons et des hôtels s’agrippant aux falaises escarpées n’arrêtent pas de se construire, pourtant, en se promenant on n’a pas l’impression d’être dans une ville entassée, probablement grâce aux jardins.

En été il doit y avoir beaucoup de monde sur la plage, qui n’est pas très grande, mais en avril c’est magnifique; des beaux sentiers et des parcs donnant accès aux rochers (rocher de la vierge et autres) offrent des points de vue magnifiques sur la mer, le ville, la plage, le petit port de pêche.

Entre 2 longues promenades, on profite pour mettre le linge dans la sécheuse (pas de temps morts!), car il faut faire aussi un lavage au moins aux 10 jours quand on est itinérant… (laverie bien placée au centre-ville).

C’est ici qu’on lance la mode du surf en Europe; dans les années 50, un réalisateur américain (mari de Déborah Kerr) vient pour un tournage et trouve que les vagues sont bonnes pour ça.


C’est beau à voir, il y a partout une vingtaine de points noirs (ils portent des néoprènes, car l’eau est froide) oscillant sur les vagues en attentant paisiblement « la » bonne vague.


St. Jean de Luz : très sympa aussi, dans une belle baie protégée par des digues, un phare et une falaise avec une belle vue. Va aussi un peu dans l’arrière pays : vers Sare (grottes préhistorique) et La Rhune, où un vieux train à crémaillère offre un belle panorama sur mer et montagnes. Malheureusement les éclaircies de ce matin n’apportent pas le ciel dégagé, comme nous l’espérions, mais les nuages (la tête de la montaigne ne se voit pas…donc pas de panorama); nous escaladons un tiers du chemin à pied, Filip en écharpe style « sac à dos » - très bon pour les montées, car cela force moins le dos et, surtout, on voit ses pieds! Il semble aimer ça, mais la pluie nous force de redescendre.

Allez, bon courage! (comme nous avons entendu dire les gens de la place se dire au liex d’au revoir)






Arcachon et Dune de Pilate

Arcachon et dune de Pilate (Pyla)

En partant de Bordeaux, petit détour pour voir le bassin d’Arcachon, lieu de villégiature des bordelais. « Arcachon c’est mignon », station balnéaire ancienne, avec de belles maisons (un peu style « Eforie » combiné avec « Sinaia »), promenade au bord de l’eau : un bassin calme, vent sans vagues (bon pour la voile!); il y a d’ailleurs quelques catamarans et 2-3 petits voiliers qui s’amusent sur l’eau, et des bassins à huîtres.


Crêpes sur une terrasse, un peu de promenade (mais la pluie recommence).


Nous longeons ensuite la côte pour voir la plus haute dune de sable d’Europe. Impressionnant (environ 10m de hauteur, si ma mémoire est bonne), beaucoup plus haute que les immenses plantations de pins qui s’étendent sur des kilomètres en arrière justement pour empêcher le sable (poussé par les vagues et forts vents atlantiques), de gagner du terrain sur le continent.

Très joli coin, de belles maisons. À partir d’ici, toute la côte atlantique est un paradis du surf, les vagues sont belles, les longues plages de sable aussi.


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dimanche 3 mai 2009

Côte atlantique




On commence par La Rochelle, ville fortifiée et le plus grand port de plaisanciers sur la côte atlantique – très joli et tranquille. Le vent souffle très fort et il y a même quelques orages et averses, mais il ne fait pas froid; on s’habille bien et ça va (ce n’est pas le vent qui va nous empêcher de se promener).




Spécificité : les rues couvertes où les commerçants exposaient autrefois leurs marchandises, à l’abri de la pluie (très efficace, car il est très agréable de marcher sous les arches quand il pleut).


Plusieurs cafés du Vieux port ont accès Wi-Fi gratuit, alors on devient des habitués. Dès qu’on ouvre la bouche, on nous demande si on vient du Québec… (il y a même un serveur qui nous dit : ah, mais c’est pas grave, a?…qui avait dit que c’était grave…?). Le plus drôle c’est qu’après ils doivent se dire : ils parlent vraiment bizarre ces Québécois, on ne comprend vraiment rien…car nous parlons roumain entre nous…

Blague à part, les gens très gentils partout, à Paris (ou 2 personnes m’ont cédé la place dans le Métro car j’avais Filip en écharpe, et d’autres nous ont conseillé sur le stationnement) comme ailleurs. Tu leur pose une question simple et ils te répondent en long et en large…avec fierté.


Petit stop à Saintes – inscrite au patrimoine Unesco, sur le bord de la Dordogne, très beau et calme aussi. Vestiges gallo-romains (arche, thermes et amphithéâtre), cathédrale St-Pierre du XII siècle, vieilles maisons en pierre, jardins verts et ruelles en pente, des points de vue magnifiques. Nous prenons comme d’habitudes des sandwiches et des gâteries à la boulangerie pâtisserie du coin (ce sont notre "fast food" préféré…et de qualité!) Nous essayons toujours quelque chose de nouveau…et tout est très très très bon! Aujourd’hui c’était : des baguettines au fromage de chèvre et jambon ou Rochefort et noix…miammm. Nous sommes enchantés par les pâtisseries…et il y en a vraiment partout!









Avant d’arriver à Bordeaux, on s’arrête dans le pittoresque village fortifié de Saint-Émilion (patrimoine mondial Unesco), en plein milieu d’une région viticole très étendue et très célèbre. Une autre promenade sous la pluie, avec des éclaircies de temps en temps, dans les rues en pente pavées de pierre et les jardins parsemés de rosiers et cyprès. Visite des caves et dégustation de grands crus de St-Émilion au Clos des Menuts.


Pour sortir un peu de notre ignorance alcoolique, nous apprenons que :

Bordeaux tout court c’est le plus bas de gamme (car il peut être produit n’importe où);

Il y a ensuite les appellations contrôlées (Saint-Émillion par exemple – seuls les producteurs de cette commune ont le droit de l’afficher).

Suivent les grands crus et les premiers grands crus. Nous achetons (souvenir bien éphémère) 2 bouteilles que nous comptons déguster un de ces soirs…

Le soir on arrive à Bordeaux, sur le bord de la Garonne, on fait une promenade au centre-ville, avant de manger quelques spécialités de la place dans un petit resto familial : Mihai essaie la soupe de poisson, salade de fruits de mer et petits cœurs de canard…dans leur sauce de sang; moi juste terrine et poulet sauce moutarde, tout très bon.


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