vendredi 27 mars 2009

23-28 mars – la routine s’installe

Depuis une semaine, pour ne pas avoir à penser tous les jours quoi faire (car trop fatigant), on s’est fait une routine de paresseux en vacances.




Le matin, Mihai s’en va à la pêche et je fais du jogging poussette jusqu’à la plage (3-4 km) pour le rejoindre sur le fishing pier.


Ensuite un peu de plage jusqu’à midi, Filip à l’ombre ou dans son petit canard qu’il adore.

L'après-midi, comme il fait trop chaud pour Filip et pour nous aussi, on revient au camping profiter du hamac acheté il y a 6 ans au Mexique, sur les plages d’Isla Mujeres (quel bon investissement!).

Après, vers 4 h 30, le seul dilemme de la journée : où allons-nous nous promener le soir? Car une petite variation est permise et ne fait que renforcer la routine :







- St-Petersburg Beach, Treasure Island, Madeira beach (promenade sur la plage et sur les boardwalk, poussette ou écharpe, selon le cas);
- Pass-a-Grill (très joli, des maisons anciennes, petites, blotties sous de la végétation, nous fait penser un peu à Key West)
- Tierra Verde et ses propriétés de millionnaires, souper (très bien) et coucher du soleil à Billy’s Stonecrab House



- Un autre jour, on passe le pont sur Tampa bay et on va à Bradenton Beach (petit village tranquille), Long Boat Key (lunch au resto devant lequel nous avions passé une nuit à l’ancre en voilier il y a 2 ans), Sarasota, Lido Beach (joli, assez chic, beaucoup d’animation) et Siesta Key (très très beau, plage et végétation superbes; promenade de 3 h sur la plage et baignade dans la mer au coucher du soleil).
D’ailleurs, s’est l’heure d’y aller pour le coucher du soleil.


27 mars – discussions dans la file d’attente




Je fais pour une dernière fois la file le matin pour une place dans le camping pour le week-end. Avec ça nous allons atteindre notre quota de 14 jours – après il va falloir attendre 1 mois pour pouvoir faire une autre réservation avec le même nom ou la même plaque d’immatriculation. C’est une mesure pour éviter que des gens s’installent pour 6 mois en Floride pour pas cher, en roulotte, alors que plein d’autres aimeraient juste faire un peu de camping.

Tranches de vie dans la file d’attente :
- un couple de Chicago, les deux veufs, lui veut lui faire découvrir la vie en camping car. Il est allé dans une croisière en Alaska pour répandre les cendres de sa mère (selon ses dernières volontés). Seul hic : les cendres, envoyés par UPS (pour ne pas avoir de problèmes au douanes) arrivent 2 semaines après la fin de la croisière…et maintenant reposent toujours dans son appartement à Chicago…en attendant une autre croisière.
- un monsieur sympathique de 70 ans de Saint-Sauveur, près de Montréal, dont le fils habite à Tampa et qui passe 3 mois par hiver un peu partout en Floride. Il vient de faire un aller-retour à Montréal dans la même journée pour faire baisser de 600 ses assurances de voyage.
- un conseiller fiscal de 55 ans de Seattle qui fait régulièrement du ski au Canada et qui défend farouchement le système américain de santé. (alors que le monsieur de 70 ans défend le système public canadien; discussion relaxe, chacun reste sur ses positions). Paradoxalement, c’est le même conseiller fiscal qui nous informe plus tard dans la conversation qu’une des premières causes de faillite personnelle aux États Unis sont les soins médicaux (les gens ont des assurances tant qu'ils ont un bon emploi, mais s'ils perdent leur emploi, ils doivent parfois hypothéquer leur maison pour payer une opération par exemple). Pour apprendre enfin qu’ils ne sont pas en vacances, mais sont venus vivre ici quelques mois en attendant un transplant de poumons pour sa femme!!! Parce que la compagnie d’assurance refuse de le payer dans leur ville, car plus cher. À ne rien comprendre.



- un jeune qui fait des compétitions de natation et reste en camping quand c’est possible pour éviter de payer trop cher l’hôtel.
- et beaucoup de retraités et d’autres campeurs.
Morale de l’histoire, on ne sait jamais qui est notre voisin de camping ou de couchette sur une croisière et qu’est-ce qu’il est venu faire. Pourquoi il ne semble pas s’amuser comme tous les autres. Car à la première vue, tous semblent des gens heureux en vacances, juste un peu endormis aux petites heures du matin…comme moi.

dimanche 22 mars 2009

Autour de 20-22 mars

On décroche
Ça fait combien de temps qu’on n’a pas donné signe de vie? Depuis quand on est ici? Quel jour on est ?




La réponse à toutes ces questions est : je pense que nous avons vraiment décroché! Après une dizaine de jours on commence à se sentir profondément en vacances (no offence pour ceux qui travaillent…) les jours passent et on ne les compte pas. Avec l’impression étrange toutefois (les retraités doivent comprendre ça) qu’on n’a jamais le temps de faire tout ce qu’on pensait pouvoir faire ce jour. (ex : encore le soleil qui se couche sur le golfe…et aujourd’hui nous n’avons même pas fait notre jogging…ou mis les photos sur Picasa…ou aller se promener à tel endroit…ou fait le lavage. Mais, heureusement, demain est un autre jour.

En vélo





Un de ces jour nous avons loué un vélo double et nous avons fait un mini tout de l’ile à 3. Filip en écharpe, comme d’habitude. Le fait de pédaler créait pour lui un léger bercement, comme si je marchais – ce qui fait qu’il a dormi 1 h à l’aller, et 1 h 30 au retour. Avis aux parents : l’écharpe donne donc des résultats miraculeux, surtout en mouvement!!! À la plage du Nord on et allé sur la plage, on s’est baigné dans la lagune, on a pic niqué.


Fort de Soto versus Cayo Costa

Après avoir découvert aussi la plage du Nord et ses lagunes, je reviens sur le commentaire comparant Fort de Soto à Cayo Costa : même si ce dernier est plus sauvage et les plages sont très belles, si on fait la somme combinée qualité du camping, services, lieux de promenade et plage, je pense que Fort de Soto sort gagnant. Le camping est superbe, ombragé (alors que l’autre il était resté assez chauve après un ouragan) et on peut trouver des bouts de plage très peu peuplés.

Conclusion : on reste ici!
Bien que ce n’est pas toujours si facile de passer de la parole à l’acte. Il faut la gagner, sa place.



Tous les vendredis, toutes les 25 places walk-in sont mises sur le marché (places de dernière minute, qu’on ne peut pas réserver : premier arrivé premier servi). À 6 h (et bien avant, j’ai compris après) la file se forme : une à l’intérieur du camping, pour ceux qui y sont déjà et, comme nous, ne veulent plus partir, et une autre dehors, pour ceux qui veulent venir pour le week-end. Ensuite on forme une 3e file, 1 de l’intérieur, 1 de l’extérieur, et ainsi de suite. (je ne sais pas si on peut généraliser, mais la file de l’extérieur était finie avant la nôtre)
Enfin, à 6 h j’étais la…35e …donc j’ai resté dans la file 2 h sans savoir s’il va y avoir assez d’annulations (en plus de 25 places) pour que nous puissions rester encore. Quel suspens ! Mais les gens sont calmes et de bonne humeur, on bavarde, on lit, on vérifie ses courriels, on prend le temps d’arranger ses photos sur le laptop, on écoute les bruits de la forêt au lever du soleil.

À 8 h 20 j’ai eu la dernière place! Ce n’est pas une farce! En fait au début le ranger a pris les 2 personnes avant moi et m,a donné un cahier pour commencer la liste d’attente…j’ai donc mis mon nom la première sur la liste, un peu déçue. Mais une des deux personnes a renoncé, par miracle (je pense qu’elle avait un chien ou un bateau et il n’y avait plus de places dans cette section). Peu importe! 2 minutes après le ranger m,a fit signe d’entrer et j’ai eu la toute dernière place! (j’ai vérifié mes sandales après pour voire i je n’ai pas marché dans un caca de chien hihi!)
Et voilà pour la grosse nouvelle de notre semaine, nous avons donc déménagé à 11 h dans le nouveau site, plus ombragé (on dirait un décor de Jurasic park).

Des nouvelles de Filip





Il fait tellement partie du paysage maintenant que les ratons ne tournent même plus la tête quand ils passent. Sérieux, il a l’air vraiment dans son élément, toujours dehors, l’air, le vent, les bruits, la lumière filtrée par les feuilles des palmiers, beaucoup de choses intéressantes pour lui. En ce qui nous concerne, c’est comme s’il était toujours là, il ne demande vraiment pas beaucoup d’entretien (hihi), il est toujours aussi sage, ne pleure que s’il a un besoin (faim, chaud, soif, couche) ou s’il est fatigué. Il dort bien (surtout après l’avoir baigné ou promené…ou, le plus souvent, les deux).
Il devient très habitué dans la baignoire (son petit canard gonflable) et n’ouvre plus les yeux grands de légère panique quand je le couche sur le dos dans l’eau. Il y a deux jours il a commencé à attraper ses orteils (quelle excitation! Il peut passer des dizaines de minutes à les contempler, les mâchouiller et les attraper à nouveau) et à tourner seul sur le ventre. En plus de génuflexions (tenu par les mains) habituelles.


Nous avons acheté une tente protection uv 50 et on peut maintenant passer presque toute la journée sur la page sans problème (pour lui et pour nous aussi, car le soleil en mars est beaucoup plus fort qu’en décembre).
Maintenant je vais faire mon jogging jusqu’à la plage, avec la poussette. Mihai a repris sa canne à pêche ce matin (car sa prise d’il y a quelques jours lui a permis de ne plus y aller 2 jours - sans renoncer au principe : nici o masa fara peste : du poisson à chaque repas).
Merci à tous qui nous écrivent et nous suivent. Nous sommes toujours contents de vous lire.

mardi 17 mars 2009

17 mars : le camping






Emplacement : Voté 1st beach in America en 2005, le parc est situé sur une presqu’île, là où Tampa bay débouche dans le Golfe du Méxique; entrée par Tierra Verde, près de St. Petersburg (entrée et stationnement gratuits à la plage!!! Ce qui est très rare voire inexistant en Floride! On paye seulement un pont levant à l’entrée (draw bridge) 35 cents!).



Le camping (environ 250 places) s’étale au long de différents canaux et bras de mangrove. Très beau, ombragé, des emplacements très grands et beaucoup d’intimité par rapport aux voisins (une bande de verdure d’environ 5-7 m de chaque côté), presque tous avec accès ou vue sur l’eau. Beaucoup de palmiers et d’autres arbres, idéal pour installer son hamac (ce que beaucoup font) afin de profiter de la brise apportée par la marée montante ou pour admirer les étoiles (quand il n’y a pas de lune, le ciel est plein plein d’étoiles).
Le camping est toujours plein! Le matin se libère une place et le soir elle est déjà prise. Nous avons été chanceux de pouvoir trouver une place sur Internet – il a dû y avoir une annulation de dernière minute, car autrement les réservations dans les parcs naturels aux États Unis (les plus beaux campings et dans les meilleurs endroits, selon nous) se font 6 mois d’avance…
Et le camping est non seulement plein, mais plein de canadiens! Beaucoup venus de l’Ontario, quelques québécois aussi, et quelques états américains du Nord (Maine, Viscounsin, Massachusetts, New York) – bref, ce qu’on appelle communément the snowbirds.
Les gens viennent équipés pour faire du kayac, du vélo et pour la pêche. Beaucoup de couples de retraités et quelques familles avec des jeunes enfants.



Nous partageons notre site avec une famille de ratons (3 humains et 3 ratons : )). Il y en a plein, des écureuils aussi, il faut bien cacher toute trace de nourriture et le poubelles ont des couverts très lourds.


Après 10 jours sur la route, il est temps d’une lessive : laveuse sécheuse en arrière des toilettes. J’ai fait le lavage avec mes lunettes de soleil…ça ne m’était jamais arrivé. Et j’ai plié le linge dehors, sur la table à pique-nique (Mihai riait : je ne t’ai jamais vu aussi contente de faire le lavage…).

lundi 16 mars 2009

15-16 mars : camping à Fort de Soto et navette spatiale

Nous sommes partis dimanche de l’hôtel vers 11 h, après une autre séance de piscine pour Filip (qui commence à aimer ça on dirait – l’eau était à 87 degrés Fahrenheit…mieux que dans la baignoire).




De Clearwater Beach on a pris le chemin de la côte pour voir toutes les plages et pour demeurer près de la mer. Tous les motels semblaient pleins : Bellar Beach (et non Val-Bélair…), Redington, Madeira, Treasure Island et St. Pete beach. Après environ 30 miles on arrive à Tierre Verde, l’entrée dans le parc.
On installe la tente et comme il fait “ben trop chaud” pour la plage (comme diraient les Québécois), on part faire les courses.

Vers 5 heures, Mihai s’installe pour pêcher sur le pier et moi et Filip (en écharpe) nous partons faire une promenade sur la plage.







Coucher de soleil, spectacle de dauphins (qui sautaient 2 par 2…) et, la cerise sur le sundae : le départ de la navette spatiale de Cap Canaveral !!! (même si on est sur l’autre côte de la Floride, on est comme aux premières loges). On y est témoins par pur hasard, car un jour avant on aurait pu être dans notre chambre d’hôtel, admirant le coucher du soleil pendant le souper, donc tournant le dos à la navette. C’est vraiment être au bon endroit au bon moment…